Si seuls quelques joueurs sont de réels pros du poker, les liens de ce jeu avec un parcours professionnel classique peuvent s’avérer plus étroits qu’on ne le pense habituellement. Tour d’horizon sur la place du poker dans une vie active, depuis les études jusqu’à la retraite !
Etudes et poker
En dépit des diverses bourses pour étudiant, les fins de mois sont souvent rudes pour les jeunes. Le poker en ligne peut ainsi en séduire certains qui y voient un moyen de vivre plus confortablement qu’en mangeant des pâtes dans une minuscule chambre universitaire…
Cependant, nous préférons déconseiller cette pratique si elle a ce seul objectif car :
- jouer est risqué (pertes d’argent, addiction)
- gagner prend beaucoup de temps
Le poker doit rester un loisir et si de jeunes étudiants en licence y prennent du plaisir sans prendre de risques, pourquoi pas. En revanche, mieux vaut éviter d’y placer des espoirs inconsidérés. Les parties conviviales entre amis après de longues heures de cours demeurent une bonne distraction, au même titre que la belote ou le tarot.
Un autre travers est également le jeu sous l’emprise de l’alcool pendant ou après une soirée arrosée entre étudiants : la confiance excessive conduit à jouer n’importe comment et il devient très risqué de le faire pour de l’argent réel.
Poker CV : bon ou mauvais ménage ?
A moins que vous ne commenciez à jouer durant les heures de travail ou que vous ne parliez ouvertement de vos gains fantastiques, le poker chez un salarié ne reste généralement qu’un loisir et personne ne lui demandera de comptes à ce sujet.
La question du poker peut en revanche se poser sur un CV ou lors d’un entretien d’embauche :
- vous avez vécu du poker plusieurs années et voulez revenir à “la vie normale” ? Il vaut sans doute mieux le dire franchement plutôt que laisser ces années vides dans votre parcours.
- vous pensez que vos qualités acquises à ce jeu peuvent être un atout pour le poste ? Pourquoi pas, mais préparez vous à en parler sérieusement et envisagez une éventuelle désapprobation du recruteur.
En effet, on peut considérer qu’il y a 2 écoles de DRH sur le sujet :
- la “vieille école” percevant les jeux d’argent comme du gaspillage et le poker comme une activité sulfureuse
- des recruteurs plus ouverts, prêts à écouter vos arguments, et parfois même prêts à le considérer comme un réel avantage face à d’autres profils plus classiques
Certains vont même jusqu’à organiser des tournois pour recruter des stagiaires, comme l’agence H, afin de déceler leurs qualités de joueur utiles :
- gestion du stress
- maîtrise de soi
- gestion des risques
- capacité d’analyse
Pour devenir trader, par exemple, à condition d’être réellement bon (et de le prouver en proposant le lien vers son profil Sharkscope !), mentionner le poker sur le CV et savoir en parler peut être un atout considérable.
Poker chômeur, poker menteur
La pratique du poker lorsque l’on est au chômage trouve une double motivation :
- l’envie de passer le temps
- le rêve de toucher une jolie somme sans trop d’efforts pour arrondir les fins de mois
Cependant, cette période est sans doute la moins favorable pour se lancer dans ce jeu. En effet, le chômeur est plus vulnérable et donc enclin à se forger des illusions sur ce qu’il peut attendre du poker. Attiré par des offres de bienvenue, ce joueur rêvera d’un beau bonus de 500€ qu’il pensera encaisser facilement. Or, c’est là faire preuve de naïveté :
- les rooms ne vivent pas en faisant des cadeaux : il y a forcément une contrepartie, en l’occurence un rake supérieur au montant du bonus
- débloquer son bonus de dépôt au poker peut être long et difficile : il faut jouer des sommes importantes, très régulièrement et si possible bien
En outre, l’idée que chacun a ses chances au poker (entendu que ce ne serait pas le cas dans le monde du travail) est particulièrement trompeuse : on ne gagne au poker à long terme qu’en passant beaucoup de temps à :
- travailler son jeu
- maîtriser les probabilités
- connaître les techniques et les stratégies
- apprendre à connaître les adversaires
Devenir gagnant au poker ne doit rien ou presque au hasard, il s’agit d’abord de travail. En plus d’entamer ses prestations sociales en alimentant son compte, le chômeur débutant se fera plumer par plus expérimenté que lui. Les “grinders”, ces joueurs qui ne sont pas assez bons pour devenir pros mais bien meilleurs que des débutants, l’attendent au tournant.
Aussi, nous déconseillons la pratique du poker lors de cette période difficile afin d’éviter ruine et désillusions.
Le joueur retraîté
Généralement, les retraités sont soit suffisamment fortunés et fréquentent des cercles de jeux comme l’Aviation Club de France, soit leur pratique reste très occasionnelle au sein de casinos. Dans les 2 cas :
- ils sont assez riches ou jouent suffisamment peu pour ne pas être affectés par les éventuelles pertes
- ils ne jouent pas en ligne, culture de “non-digital natives” oblige : ils ne pensent pas que le poker sur internet pourrait arrondir leur pension
Cependant, n’oublions pas quelques pros comme Jack Ury qui, à 96 ans, participait aux WSOP 2009 et attrapait bien un jeune gagnant dans cette vidéo !
En savoir plus sur le sujet :
- ACF Poker : Tout savoir sur ACF Poker en ligne
- Ce qu’il faut savoir sur les freerolls ou tournois de poker gratuits
- Le poker vous suit partout avec Everest
En savoir plus sur le sujet :