L’histoire de ce gagnant au Loto qui retrouve son ticket par miracle après l’avoir égaré ne doit pas vous tromper : les coups de bol monstrueux arrivent moins souvent que les galères. Les exemples ci-dessous devraient vous en convaincre.
Ticket perdu…mais ticket revenu
Dans le jargon, on appelle ces situations des “doubles coups de bol” :
La remise divine
En 2014 au Canada, un retraité découvre qu’il est le gagnant d’un jackpot à 50 millions $. Consciencieux dans l’euphorie, il conserve précieusement son ticket gagnant, avant de décider de le confier à son épouse. Mauvaise idée : cette dernière perd le précieux sésame et s’en rend compte le jour de la remise du chèque.
Elle l’avait en fait égaré à l’église, où le couple s’était rendu la veille. Heureusement, un membre du clergé le retrouve et leur rapporte quelques semaines plus tard, leur permettant de toucher leur gain. Madame a frôlé la correctionnelle.
L’éclair de génie
Après la femme gaffeuse, l’épouse salvatrice. En 2012 à Tarbes, un gagnant de 56 000€ avait tout simplement jeté son ticket à la poubelle : possédant plusieurs coupons, il s’en était débarrassé une fois arrivé chez le buraliste, croyant conserver le bon dans sa poche.
Lorsqu’il se rend à la Française des Jeux, notre champion a en réalité les mains vides. Sa femme a alors la présence d’esprit de retourner chercher dans la poubelle du bar-tabac, où elle retrouve le ticket gagnant. L’histoire ne dit pas si elle s’est servie de l’argent pour s’acheter un mari valable.
L’oubli passager
Ici le ticket n’a pas été tout à fait perdu, il a juste été oublié. Fin 2014, un habitant du Bas-Rhin remporte 73 millions € à l’EuroMillions. Abonné à un système flash (qui choisit les numéros tout seul), il ne vérifie pas le résultat du tirage. Pendant un mois, il garde sans le savoir le ticket qui fait de lui le plus gros gagnant de la FDJ® de l’année. Il s’en rendra compte début 2015 en se rendant dans un point de vente. A 3 semaines près, il perdait tout.
Si le côté “j’ai gagné à l’EuroMillions sans le faire exprès” ne vous agace pas assez, le bougre en a rajouté une couche, en déclarant : “Maintenant je vais jouer pour gagner car je sais que c’est possible”. Vous avez dit cupide ?
Les vainqueurs à qui on refuse leurs gains
Ceux-là on bel et bien conservé leur ticket, mais sont interdits de toucher leur pactole :
Le gagnant accusé d’escroquerie
En 1985 à Nancy, Ahmed Allay remporte 600 000€ (à l’époque c’était les francs mais on vous fait la conversion, on est sympa). Lorsqu’il vient retirer son gain, son buraliste lui dit que celui-ci n’a pas été enregistré. Il tente de prouver sa bonne foi, mais la Loterie Nationale l’accuse d’avoir truqué son ticket et l’attaque pour escroquerie. D’abord relaxé, il est condamné en appel à 18 mois de prison.
Ce n’est que quelques années plus tard qu’il découvrira les pièces qui auraient dû l’innocenter, dont une fiche du buraliste certifiant que son ticket avait bien été comptabilisé . On dit merci le premier avocat !
Le ticket gagnant pas gagnant
A Roswell aux Etats-Unis, un jeune retraité gratte un ticket qu’il croit être gagnant pour 500 000$. Or le gain maximum pour le jeu en question est en principe de 250 000$. Lorsqu’il réclame son dû, on lui dit que son ticket ne vaut rien : erreur d’impression. Le défaut concernerait même tout le lot de tickets mis à la vente. En dédommagement, on lui offre 100$ de tickets à gratter. Il aurait réagi comme ça:
Les dégoûtés à vie
Dans les histoires insolites sur les loteries, il y a les grands poissards, ceux avec qui la vie a apparemment des comptes à régler. Si après ça ils décident de tout plaquer pour partir vivre loin en ermite, on les comprendra :
Le perdant à 7 secondes près
Le 23 mai 2008 au Canada, Joël Ifergan a la bonne idée de remplir ses 2 tickets de Loto juste avant 21h, heure de la fin des enregistrements. Son 1er ticket est validé à 20h59 et 57 secondes, le second à 21h et 7 secondes, comptant donc pour le tirage de la semaine suivante. Or ce dernier comporte les numéros gagnants du jour. A 7 secondes près, Ifergan gagnait la moitié du gros lot.
Il a intenté ensuite une action en justice pour réclamer son gain, bien que son buraliste l’aie prévenu sur le moment que son ticket ne serait pas comptabilisé. Ca n’a pas loupé, il a été débouté. Résultat : au lieu de gagner 9 millions €, il en a dépensé 700 000 en procédures judiciaires. On comprend son amertume.
Les chiffres fétiches mal placés
Une sexagénaire qui avait pour habitude de toujours jouer les mêmes chiffres au Loto renonce un jour à sa routine et décide de les jouer à l’Euromillions à la place, pour tenter le jackpot à 43 millions €. Bien mal lui en a pris : ses chiffres sont tombés au Loto ce jour-là. En ne changeant pas ses habitudes, elle aurait gagné 8 millions €. La loi de Murphy est impitoyable.En savoir plus sur le sujet :